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Évolution du paysage

Depuis 10 000 ans, les paysages du delta du Rhône muent en permanence  sous l’influence  du climat, du fleuve, de la mer, de la végétation. Les activités humaines qui ne cessent de croître au fil des siècles sont, aujourd’hui, la première cause de ces mutations.

Tête du delta du Rhône /Parc naturel régional de Camargue

Néolithique

La construction du delta du Rhône débute il y a 10 000 ans environ, avec la pénétration puis le recul de la mer dans le couloir rhodanien, construction sans doute favorisée par les premiers défrichements et l’érosion consécutive du bassin versant. L’édification du delta du Rhône s’effectue par une première flèche de sable qui régresse ensuite au profit de deux autres, toujours  existantes, celles de Beauduc à l’est et de l’Espiguette à l’ouest.

 

Époque romaine

Début de la mise en culture du delta du Rhône et naissance d’une agriculture par grands domaines dite «latifundiaire».

 

Moyen-Âge

Début d’endiguement des bras du Rhône ;  l’exploitation forestière (bois pour la marine) et agricole (moines) fait régresser les boisements. Les premiers villages s’installent (Saintes-Maries-de-la-Mer).

 

17e siècle au 19e siècle

Fin des divagations du Rhône (1711), profonde avancée de l’agriculture dans le delta sur les bourrelets alluviaux, puis endiguement total, extension des salins et des bourgs (Salin-de-Giraud).

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Première moitié du 20e siècle

Canalisation et maîtrise du débit du Rhône, déficit d’apports alluvionnaires au delta et à la côte (reboisement du bassin versant, rétention dans les barrages), maîtrise des flux d’eau (irrigation et drainage) font du delta un espace fortement artificialisé.

 

Seconde moitié du 20e siècle

De 1944 à 1988
Intensification agricole (riziculture, maraîchage), industrialisation et urbanisation de la périphérie du delta conduisent à une régression générale des milieux naturels spécialement des zones humides.

De 1944 à 1988
Le delta perdra environ 40 000 ha d’espaces naturels. Depuis, leur superficie tend à se stabiliser. Les haies meurent, victimes de la graphiose de l’orme ou sont arrachées. Le mitage urbain progresse. Une politique de protection des paysages de Camargue, de la faune et de la flore se met en place (Parc naturel régional, espaces naturels protégés, plans de gestion, plans de paysage).

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De la soude, du sel et du savon de Marseille

La  soude n’est longtemps produite qu’avec la plante du même nom, cultivée ou récoltée sur les terres salées. À la fin du 19e siècle, la production de soude - dont une grande partie est utilisée dans la fabrication des savons de Marseille - s’industrialise en utilisant le sel. Les salins s’étendent, transformant la lagune et les terres agricoles en d’immenses bassins de concentration.

La carte de Cassini : la Camargue au 18ème siècle

Parc naturel régional de Camargue - Mas du Pont de Rousty - 13200 Arles - Tél. 04.90.97.10.40 - contact@parc-camargue.fr

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