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Un patrimoine menacé

Les richesses biologiques du delta du Rhône sont mondialement reconnues. Elles font de la région un véritable «monument naturel». Afin d’assurer la conservation de ce patrimoine d’exception, il a fallu soustraire d’immenses étendues à de multiples pressions, agricoles, industrielles, urbaines, touristiques. Aujourd’hui, les espaces naturels protégés couvrent 25000 ha du delta soit environ 20% de sa superficie. Par ailleurs, les politiques de gestion favorable à la conservation de la nature (pâturage extensif, agriculture raisonnée) se sont multipliées notamment dans le cadre des actions du Parc naturel régional.

Pourquoi un patrimoine naturel exceptionnel ?

Le delta du Rhône est le seul delta de France et le second par l’importance en Méditerranée. Il possède des milieux (steppes salées, lagunes, marais…)  rarement rencontrés ailleurs sur une telle étendue, jouant ainsi un rôle de refuge pour de nombreuses espèces rares de plantes et d’animaux. Placé sur le trajet des grandes migrations Nord/Sud, il constitue un site d’alimentation et de repos par d’innombrables oiseaux. Le delta est donc une escale extrêmement  prisée. Peu exposé au gel des eaux, il est aussi très attractif en hiver spécialement pour les oiseaux d’eau (150000 canards environ chaque hiver).

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Quels problèmes posent la conservation du patrimoine naturel ?

La difficulté à conserver le patrimoine naturel du delta tient à la multiplicité des atteintes dont il fait l’objet. En voici quelques exemples :

  • Les eaux d’irrigation du Rhône chargées de polluants s’évacuent pour une part vers les étangs. Par le biais des chaînes alimentaires, les métaux et  les pesticides, par exemple, contaminent poissons et oiseaux piscivores
  • Les dunes dont la flore est remarquable sont de plus en plus exposées à la houle et aux tempêtes (montée du niveau marin), ainsi qu’au piétinement par les touristes. Leur végétation se dégrade, favorisant leur érosion et à terme leur disparition.
  • Les étendues de sansouires, steppes salées de grande valeur biologique, ne cessent de régresser, surpâturées ou converties en terres agricoles. 
  • Mouettes et goélands d’espèces rares, malgré des effectifs importants se reproduisent mal, victimes de la prédation. Un déficit de jeunes hypothèque l’avenir de ces populations. 
  • Les espaces protégés actuellement n’offrent aux milliers de canards hivernants que des sites de repos (plans d’eau). L’alimentation de ces oiseaux s’effectue dans des marais périphériques privés qui sont intensivement chassés.

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Protéger les richesses naturelles

La protection de la nature dans le delta du Rhône varie d’un site à l’autre selon le contexte juridique. Certains espaces naturels sont protégés par la loi, d’autres par des conventions internationales, d’autres enfin par la volonté de propriétaires fonciers comme les collectivités locales ou les particuliers. Par ailleurs, de nombreuses terres agricoles sont exploitées dans le respect de l’environnement selon un cahier des charges contractuel (MAEt).

Les espaces naturels protégés par la loi ou par acquisition foncière,  constituent des zones centrales autour desquelles s’organisent les espaces d’activités économiques. Ces zones centrales strictement protégées représentent aujourd’hui une superficie de 25 000 ha, soit 16 % du territoire deltaïque.
Depuis une vingtaine d’années, une politique d’acquisition foncière par de multiples acteurs (Conseils généraux du Gard et des Bouches-du-Rhône, Conservatoire du littoral, Station biologique de la Tour du Valat) a permis d’élargir cette protection :

Consulter la photothèque des habitats naturels de Camargue

À l'intérieur des limites du Parc naturel régional

  • Propriétés des départements (classées en Espaces Naturels Sensibles)
  • Propriétés du Conservatoire du littoral
  • Réserve naturelle régionale de la station biologique de la Tour du Valat  et des marais du Vigueirat

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La Camargue, terre des oiseaux

La richesse en oiseaux est un élément essentiel en Camargue : 398 espèces, soit plus de la moitié des espèces présentes en France, ont été observées en Camargue, dont 132 espèces nicheuses. La Camargue est le premier site national pour sa richesse en avifaune.
La Camargue est à la fois une zone d’hivernage (ex : canards), une zone de nidification (ex : sternes, hérons etc.…) et une zone de halte migratoire (ex : bécasseaux).
En plus de la richesse et la diversité des habitats qui favorisent l’accueil de l’avifaune, la Camargue est également un lieu de prédilection pour les migrateurs en raison de son positionnement géographique en Europe.
On dénombre 115 espèces d’oiseaux considérées comme patrimoniales et qui se répartissent dans les familles suivantes :

  • Ardéidés (Hérons) : 10 espèces
  • Anatidés (Canards, Oies) : 27 espèces
  • Limicoles (chevaliers, bécasseaux) : 31 espèces
  • Laridés (mouettes, goélands, sternes) : 15 espèces
  • Autres oiseaux d’eau : 28 espèces

De très nombreuses espèces sont protégées au niveau national et international. Sur les 20 espèces d’oiseaux inscrites «en danger» sur la liste rouge nationale, 5 sont présentes en Camargue :

  • le blongios nain
  • la nette rousse
  • la sarcelle d’été
  • la glaréole à collier
  • la marouette ponctuée

11 espèces présentes en Camargue sont inscrites dans la liste rouge comme «vulnérables» :

  • le plongeon arctique
  • le butor étoilé
  • le crabier chevelu
  • la grande aigrette
  • le cygne de Bewick
  • l’oie cendrée
  • le canard chipeau
  • le grand gravelot
  • le combattant varié
  • la barge à queue noire
  • la mouette pygmée
  • le goéland cendré

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Les mesures agri-environnementales territorialisées (MAEt)

Le principe de ces mesures est un engagement sur 5 ans des exploitants, à respecter un cahier des charges élaboré pour le territoire, en contrepartie de quoi ils percevront chaque année d’engagement une rémunération estimée au surcoût engendré par l’adoption de ces mesures. Depuis leur création, près de 160 exploitations ont bénéficié de ces mesures agri-environnementales sur le territoire du Parc de Camargue.
Il s’agit de mesures  pour une meilleure gestion de l’eau dans les rizières, le maintien de lieux de vie pour les espèces sauvages dans l’exploitation des roselières, et l’entretien des haies et fossés…

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La Camargue, une réserve de biosphère

L’exceptionnelle qualité de ce territoire lui a valu une reconnaissance de l’UNESCO comme Réserve de biosphère. Le Parc naturel régional de Camargue en est le co-animateur avec le Syndicat mixte de gestion de la Camargue gardoise.

Une présentation de la réserve de biosphère de Camargue

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Parc naturel régional de Camargue - Mas du Pont de Rousty - 13200 Arles - Tél. 04.90.97.10.40 - contact@parc-camargue.fr

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