Créée en 1971 dans le cadre de la Convention de Ramsar, la désignation "site Ramsar" reconnaît les zones humides d'importance internationale pour leur rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Ces territoires, qui comprennent marais, tourbières, deltas, lacs ou encore estuaires, sont de véritables refuges pour une faune et une flore uniques. En plus de leur valeur écologique, ils jouent un rôle clé dans la régulation de l'eau, la lutte contre le changement climatique et le soutien des moyens de subsistance locaux.
L'Etat français a signé la convention internationale de Ramsar le 1er octobre 1986, s'engageant alors à maintenir les caractéristiques écologiques de cette zone humide et à planifier « l'utilisation rationnelle », ou utilisation durable, de toutes les zones humides se trouvant sur ce site.
Les zones humides remplissent de nombreuses fonctions qui ont des incidences positives sur l’environnement et les activités humaines.
Pour n’en citer que quelques unes :
Situé dans le delta du Rhône, le site comprend devastes étenduesde lagunes, de mares, de lacs, de marais d’eau douce et de dunes.
Ces zones humides, caractérisées par leur salinité, sont alimentées partiellement en eau douce par les pluies, mais la source principale d’eau provient de la nappe phréatique lorsqu’elle est pompée pour soutenir l’irrigation.
La Camargue est un site de réputation internationale pour les oiseaux d’eau, tant par leur nombre que par leur variété. Le tiers des canards du territoire français y hiverne de septembre à mars et c’est la seule zone de reproduction en Europe pour les flamants roses qui se nourrissent de minuscules crustacés qui pullulent dans ces eaux sursalées. Parmi les nombreuses espèces qui y font leur nid, on trouve des hérons ou butors et des quantités très importantes de palmipèdes comme les oies, les cygnes…
La flore est très variée : végétation immergée d’eau douce, bois de genévriers, sansouires, pelouses à papillonacées…
Les activités humaines traditionnelles, culture du sel, élevage extensif, pêche sont aujourd’hui confortées économiquement par le tourisme.
Les traitements phytosanitaires liés à la riziculture ainsi que les besoins pour la chasse en eau douce, qui nécessite une irrigation sans assèchements estivaux, sont à l’origine des perturbations du régime hydrologique du site.
La France a adhéré en 1986 à la convention relative aux zones humides d’importance internationale, dite convention de Ramsar, du nom de la ville d’Iran ou elle à été signée en 1971.
La France s’est alors engagée sur la scène internationale à préserver les zones humides de son territoire. La France s’est aussi dotée en 1995 d’un plan national d’actions pour l’ensemble des zones humides de son territoire. Il a pour objet d’enrayer la dégradation de ces milieux fragiles et de reconquérir de nouveaux espaces. Comme tout adhérent à la convention, la France a dû inscrire sur la liste Ramsar au moins une des zones humides d’importance internationale de son territoire. 22 sites sont aujourd’hui désignés, dont 3 outre-mer.
Le choix des zones se fait selon des critères tels que la présence d’espèces rares, en danger ou au contraire en nombre significatif à l’échelle mondiale (oiseaux d’eau notamment), ou selon le rôle que jouent ces zones pour le maintien des populations humaines. La désignation constitue pour chacune des zones humides concernées un label de reconnaissance internationale et non une protection réglementaire ou une mesure contraignante. Elle met en évidence la nécessité de maintenir et de préserver les caractéristiques écologiques et les richesses de ces zones par une utilisation rationnelle des ressources.
Il appartient ainsi aux pouvoirs publics et à chaque habitant ou usager qui fait vivre, gère ou exploite la zone humide, de conserver à long terme ces milieux.