En Région Sud Provence-Alpes-Côte-d'Azur, les observations de Grand rhinolophes
(Rhinolophus ferrumequinum) sont rares et localisées, elles sont généralement issues
d'individus isolés en hibernation cavernicole. Les gîtes où l'on observe des rassemblements
de plus de 10 individus sont exceptionnels.
Historiquement au cours du 20ème siècle, la Camargue a hébergé d'importantes
colonies de Grand rhinolophes mais les données actuelles sont rares. Cependant, des
observations éparses et régulières laissent penser qu'une importante population y trouve
refuge en période de reproduction.
Dans ce contexte, le Parc Naturel Régional de Camargue a financé une recherche
ciblée sur les colonies de Grand rhinolophe en juillet 2005 dans la partie ouest du PNR
Camargue. Une colonie de reproduction de 150 Grand rhinolophes a alors été découverte
dans un blockhaus à proximité du Mas du Roure, devenant ainsi la plus importante colonie de
mise bas connue en Région Sud Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Dans le cadre de l'étude de faisabilité d'un point de vente collectif dans le Parc naturel régional de Camargue, une enquête auprès des producteurs a été réalisée.
Les objectifs de cette enquête sont :
• d'évaluer les réalités actuelles et le mode de fonctionnement des acteurs locaux concernés,
• de mesurer le niveau d'intérêt et d'implication potentielle de chaque interlocuteur rencontré par rapport au projet envisagé,
• d'identifier les produits disponibles, leurs volumes escomptables et leurs prix,
• de définir et synthétiser les idées de chacun par rapport au projet.
Ce rapport présente et analyse les résultats de ces entretiens :
• les entreprises, leurs activités et leurs perspectives d'évolution,
• les niveaux d'intérêt et d'implication,
• les principaux souhaits et conditions de participation en termes d'organisation pour
le projet,
• la liste de produits disponibles pour le magasin collectif.
Un bref état des lieux de l'érosion et de la submersion en Camargue est présenté en parallèle du bilan
sur la gestion actuelle de ces phénomènes (carte 1, page 6).
La démarche proposée ici est basée sur une vision globale principalement axée sur la notion de
cellule sédimentaire mais aussi sur la définition de grands principes stratégiques en lien avec la
Gestion Intégrée des Zones Côtières. Aujourd'hui, les directives européennes (EUROSION),
nationales (CIADT) et régionales (orientations stratégiques pour la gestion de l'érosion du littoral en
Languedoc-Roussillon) recommandent de réserver les défenses lourdes (épis, brise-lames,….) aux
seuls secteurs comprenant des enjeux forts et indéplaçables. En effet, un événement potentiellement
dangereux, l'aléa, n'est un risque majeur que s'il s'applique à une zone où des enjeux humains,
économiques ou environnementaux sont en présence. Sur un territoire comme celui géré par le Parc
Naturel Régional de Camargue, la gestion de l'érosion peut parfois être traitée avec des moyens
adaptés au caractère naturel du site (rechargements de plages, restauration des cordons dunaires,
abandon de certaines défenses lourdes trop coûteuses à entretenir,…). C'est pourquoi des modes de
gestion sont présentés ici et deux premières propositions secteur par secteur de la gestion du littoral
de Camargue sont cartographiées (carte 2 et 3, pages 19 et 20).
La phase B présente une définition et une hiérarchisation des aléas et des enjeux présents sur ce littoral. Une fois les enjeux validés, la dernière phase qui s'achèvera à la fin de l'année 2006 aura pour objectif de définir les modes de gestion et les priorités d'action.
Cette réflexion sur les enjeux permettra d'anticiper l'aménagement de ce territoire et de ne pas aggraver la vulnérabilité dans les principaux outils d'aménagement ; ce travail doit être considéré comme un outil d'aide à la décision.
Chaque acteur doit prendre conscience de la globalité des phénomènes en jeu et accepter de situer son action dans un ensemble cohérent. S'opposer à des phénomènes naturels de cette nature engendre un suivi et des interventions
d'entretien très importants. Il est donc nécessaire de bien cerner ces enjeux pour déterminer les secteurs à protéger à tout prix afin d'y concentrer les moyens et, sur les autres secteurs, de privilégier la concertation conduisant notamment à l'adaptation des usages à une évolution naturelle ou à la restauration d'un fonctionnement naturel.
Ce document complète celui de la phase A pour ce qui est de la cartographie des aléas et expose une définition et une cartographie des enjeux.
Ce travail de de thèse a eu pour but la réalisation d'une analyse des impacts et de l'efficacité des ouvrages en enrochement sur différents sites 《 ateliers 》 dans le Golfe du Lion, entre le Cap Leucate et le grand Rhône. Ce travail s'est organisé autour de 4 axes.
-(1) La définition du contexte fonctionnel du littoral entre le Cap Leucate et le grand Rhône
-(2) L'étude de l'impact et de l'efficacité des ouvrages transversaux
-(3) L'étude de l'impact d'une digue frontale sur une plage sableuse
-(4) La modification des fonds au droit d'un rivage stabilisé
Finalement, en terme d'aménagements, cette étude a confirmé la nécessité de prendre en compte un certain nombre de précautions dans le cadre d'une protection par des ouvrages en enrochements de littoraux sableux en domaine microtidal. Ces nouvelles données devraient permettre d'affiner les mesures de prévention des risques littoraux.
Le projet a proposé la coordination de plusieurs axes de recherche ayant pour objectif de tendre vers la gestion intégrée de la zone côtière. Il s'agissait de développer un modèle de simulation du fonctionnement hydrologique de l'Ile de Camargue, de le rendre plus modulaire afin de pouvoir intégrer de nouvelles options de gestion hydraulique, particulièrement en conditions critiques (crues et surcotes marines). Cet outil s'appuie en particulier sur des données générées par un Système d'Information Géographique (SIG), qui permet la mise en place d'un tableau de bord de l'état de l'occupation du sol et de l'évolution morphologique des étangs. L'évolution récente du trait de côte et des profils bathymétriques dans les secteurs les plus sensibles, en relation avec les aménagements de protection réalisés et le forçage par la houle, ont été étudiés sur une base quantitative permettant de mettre en évidence l'érosion sous marine devant les digues frontales et l'érosion en aval dérive des épis, sans stabilisation sur 30 ans. Les transferts de pesticides utilisés en riziculture, depuis l'entrée sur le bassin versant ont été modélisé à l'échelle d'une exploitation, et un modèle intégré de transfert dans l'hydrosystème a été développé et testé. Une expérimentation de terrain a été menée, basée sur les flux de radon gaz radioactif naturel, pour quantifier les apports d'eaux souterraines aux étangs. Les flux hydro-salins et de matière en suspension de surface associés aux échanges de surface entre lagune et étangs ont été quantifiés. Une étude a été menée, visant la compréhension des actions, processus décisionnels, de leur impact sur le fonctionnement de la commission exécutive de l'eau de l'Ile de Camargue. La modélisation d'accompagnement, orientée jeu de rôle a été utilisée pour animer la réflexion dans la recherche d'un compromis dans la négociation sur les règles de gestion durable des zones humides littorales